Mandala de Jung – Année 1916
Jung découvrit que le mandala est un puissant support de croissance et de transformation, un symbole de la totalité. Il considérait les mandalas créés spontanément comme des tentatives inconscientes de guérir notre être intérieur, de mettre de l’ordre dans notre psyché.
Après trois années de questionnements, d’une très longue nuit personnelle, il peint son premier mandala en 1916 : Systema munditotuis
Avec le mandala et bien d’autres exercices psychiques, il commençait à trouver le moyen de se reconstruire ; dessiner devenait, en dehors de toute considération artistique, un support d’introspection, une photographie de son état quotidien, et en même temps une image prospective de ce qui était en train d’advenir.
Il écrit dans la période de 1918 à 1919 :
« Tous les matins, j’esquissais dans un carnet un petit dessin en forme de rond, un mandala, qui semblait correspondre à ma situation intérieure. En m’appuyant sur ces images, je pouvais observer, jour après jour, les transformations psychiques qui s’opéraient en moi…Ce n’est que lentement que je trouvai ce que signifie à proprement parler un mandala : Formation, Transformation. »
Considérant le mandala comme une représentation du soi et du monde, il s’en servit pour explorer son propre psychisme : « Il devint de plus en plus évident pour moi que le mandala est le centre. C’est le modèle de toutes les voies. C’est la voie qui mène au centre, à l’individuation. »